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ADIR : Vous avez dit "association" ?

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La grande majorité des PDG d'entreprises réunionnaises est membre de l'ADIR - Association pour le Développement Industriel de la Réunion. Son objectif est clair: promouvoir le travail et l'économie. Parallèlement à cela, pas loin de 40% de la population jeune du département est au chômage. Pourtant l'école et l'université font ce qu'elles peuvent pour former les élèves et étudiants. Et durant le temps libre, de multiples associations prennent le relais pour occuper, encadrer, éduquer, "citoyenner" les marmailles. Dans le contexte économique actuel, les associations souffrent énormément et ce ne sont pas les belles paroles d'encouragement du président de l'ADIR qui sauveront les meubles!!!

Tout petits, nous sommes quelques-uns à y être tombés dedans. Une ou deux fois par semaine, recevoir et/ou rassembler quelques « marmailles » du quartier, leur proposer une animation, des apprentissages, une éducation en matière de musique, de danse, de sport, ? pour les regrouper certains week-ends en vue d?une représentation artistique, d?une compétition sportive ou d?une simple sortie encadrée par deux ou trois parents ; passer plusieurs dimanches de l?année à organiser des formations d?animateurs dans telle ou telle discipline, tout cela bénévolement, « en mouillant la chemise », pour le simple plaisir de donner, de transmettre.Effectivement, en s?appuyant sur  la loi de 1901, les Associations dans la société d?aujourd?hui ont un rôle « irremplaçable », malgré la « disparition des aides diverses ».

 

Le Président de l?ADIR, l?Association pour le Développement Industriel de la Réunion, dont les 211 adhérents sont pour la plupart des PDG d?entreprises industrielles ou d?organismes financiers, s?empare de ce thème pour inciter ces  « animateurs » à ne pas lâcher pied car il y va de l?équilibre de la société. Ainsi, la promotion du monde du travail et de l?économie dans notre île pourrait avoir une relation avec ce qui se passe dans le monde associatif. Par expérience, nous sommes persuadés avec l?ensemble de mes camarades bénévoles, qu?en période de crise, cet équilibre-là est fragile.
En effet, depuis notre récente entrée dans le XXI° siècle, les exemples comportementaux offerts par nos dirigeants « bling-blineux », par nos ministres « profiteux », par nos footballeurs « enfants-gâteux », influencent inéluctablement nos jeunes réunionnais. Ces derniers prennent une position de rejet vis-à-vis des personnages-pipolisés qui passent sans cesse à la télé, des personnes  « costume-cravate » ou en uniforme, des donneurs de leçons en tout genre.

 

Aujourd?hui, l?école est à bout de souffle et la crise économique pénalise de plus en plus le soutien aux associations : les bénévoles ont de plus en plus de mal à s?impliquer, les jeunes ont de plus en plus de mal à adhérer, à écouter. La Préfecture, la Chambre de Commerce et le monde économique réunionnais ne semblent pas avoir pris conscience du danger que représenterait l?asphyxie du système scolaire et du milieu associatif dans notre île : privilégier l?économique/le financier sans investir dans l?éducatif/la citoyenneté risque à court terme de déclencher une implosion sociale, et ce n?est pas le remerciement de la page publicitaire centrée sur la « bonne volonté des associations »  qui suffira à régler ce futur --  prévisible -- problème.

 

 

 

Auteur : fique
Catégorie : Economie
Publié le 01 juillet 2010 à 07:31:17
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COMMENTAIRES L'auteur Rédacteur Invité

Réforme urgente
Pour suivre ma réflexion que j’estime complémentaire au sujet traité, il faut me semble-t-il dépasser les constats, cerner au moins une des causes principales du mal. Je propose d’avoir entre autres à l’esprit, l’extraordinaire fait, qu’une « sonde spatiale » après lancement, s’autogére dans l’espace et le temps ?! En ramenant cette évolution voir révolution technologique (et en grande partie à cause d’elle), on constate que sur le plancher des vaches, dans à peu près tous les domaines, de plus en plus la main d’œuvre se « raréfie ». Sans s’adonner à la science fiction on a la possibilité de se passer dès à présent, de la majeure partie : de médecins ; d’enseignants…, quant à la main d’œuvre de base considérée comme dit-on, travail non valorisant pour l’individu, la « purge » a été, depuis quelques temps, déjà bien entamée. A la Réunion, comme dans quasiment le monde entier, il n’y a jamais eu autant de chantiers, en cours de réalisations, mais paradoxalement le chômage progresse aussi, malgré la course aux diplômes et les diplômais de plus en plus nombreux. Rares sont les pays industrialisés qui connaissent actuellement le plein emploi, comme c’était encore le cas dans les années 60. La référence à cette période 60, est ici pour souligner le fait que l’Homme avait là, la maîtrise de la « machine », alors qu’aujourd’hui, de plus en plus il la subit et même devient totalement dépendant d’une technologie qui de plus lui écarte des circuits de production. En conclusion je crois que la première des réformes a mener, serait de déterminer de façon irrémédiable, la part de service à rendre par la « machine » et la part sacré et indispensable du travail fournit par l’Homme pour le bien être collectif et l’émancipation individuelle. Faut-il le rappeler que le Travail est autant : Droit que Devoir, étant entendu que le partage équitable du fruit du travail commun, n’est ici que suite logique de la réflexion menée et du résultat à obtenir.

Par mécoué   Le 02-07-2010 à 16:17 Signaler un abus
   

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